Déchirures du ciel, pensait Aristote; avertissement de l'au-delà, croyaient les Aborigènes... Les Aurores Polaires ont longtemps gardé leur mystère.
a) Préambule
Tout d'abord un peu de vocabulaire :
L'adjectif polaire concerne les deux pôles. Une aurore polaire peut donc aussi bien se situer au Nord qu'au Sud.
L'adjectif boréal renvoie exclusivement au Nord. Une aurore boréale a donc lieu forcémént au Nord.
Enfin l'adjectif austral est relatif au Sud. Une aurore australe est donc naturellement au Sud.
Néanmoins ce petit jeu de vocabulaire perd un peu tout son sens dans la mesure où le vent solaire étant global, c'est-à-dire s'étendant sur une surface largement supérieure au diamètre de la Terre, une aurore boréale est quasiment toujours accompagnée d'une aurore australe. Le groupe nominal aurore polaire est donc plus commode.
b) L'excitation des atomes
Entre 100 et 600 km d'altitude, la cascade des particules chargées rencontre les composants de la haute atmosphère, principalement de l'oxygène et de l'azote. Quand un électron entre en collision avec un atome d'oxygène, par exemple, il lui transfère une partie de son énergie (1). L'atome se retrouve alors dans un état dit excité: l'un de ses propres électrons rejoint une orbite plus éloignée du noyau (2). Après une fraction de seconde, l'électron revient enfin à son orbite initiale en émettant un photon, dont la couleur est le plus souvent verte, et plus rarement rouge (3). C'est l'ensemble de ces collisions avec les atomes ou les molécules de la haute atmosphère qui donnent la teinte aux aurores polaires.
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Fig III-1-b : Excitation des atomes.
Fig III-1-b : Aurore polaire verte.
Fig III-1-b : Aurore polaire rouge.
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